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  • Photo du rédacteurBenjamin Bertrand

Justin Timberlake - 9 avril 2018 - Montréal

Dernière mise à jour : 11 avr. 2018

Rien de mieux pour un amoureux du Rock que de faire une première revue de concert avec le prince de la Pop Rn'B. Toi aussi, tu pratiques l'éclectisme?



Même si Plan B adore le rock, plus particulièrement le rock des années 90, et encore plus particulièrement le rock des années 90 un peu « dark », on n’est pas à l’abri de pondre de temps en temps un billet sur un bon son Hip Hop (si tu suis la page facebook, toi-même tu sais) ou quelques lignes sur le dernier tube RnB electro pop qui pétille sous la langue.


C’est dans cette démarche d’ouverture que je me dirige (très bien accompagné) vers le Centre Bell ce lundi soir pour le concert de Justin Timberlake. Le show, devrais-je dire.



C’est la deuxième date à Montréal de JT et ça se sent légèrement quand on voit les tribunes qui peinent à se remplir. A tel point qu’à notre arrivée vers nos sièges, on nous assigne de nouvelles places. Les billets non vendus sont ré-attribués pour ne pas donner l’impression de public absent ici ou là dans les gradins. Bonne surprise donc. Et quand on arrive à nos places définitives, on réalise qu’on va être au plus près de l’action. Vu la taille de la scène et sa configuration, impossible de manquer même un éternuement de Justin.


Un DJ tente de chauffer la salle, qui se remplit très très doucement. A l’américaine ai-je envie de dire. C’est-à-dire que tu débarques avec ta pointe de pizza et ton pop-corn pas avant le 2ème ou 3ème chanson. Même si c’est un concert. Même si c’est compliqué de danser et taper des mains avec la mozzarella qui coule sur tes manches et ta bière qui se fait la malle.



Le public est assez jeune (plus que moi CQFD). Il y a les fans de Timberlake (on met un chapeau et on se sent Justin ? ). Je ne suis clairement pas la cible. J’en ai la confirmation (si besoin était) quand les titres joués par le chauffeur de salle me sont pour la moitié inconnus. Mais nevermind et vavavoum! On est là pour s’amuser et kiffer tous les tubes de Monsieur Timberlake. Auditeur distrait du dit Justin, je ne dis jamais non à sa période Timbaland par exemple. Et ses chansons made in Pharrell me font moi aussi hocher la tête. Ne boudons pas notre plaisir donc.


Après une première partie bien dans l’esprit (Francesco Yates, sorte de mini-Polnareff qui aurait bouffé un mini-Mickael Jackson), une intro résonne dans toute l’enceinte, faisant gronder le public. Les musiciens et les choristes débarquent sur la scène un par un. C’est bouillant. Justin Timberlake apparaît juste derrière. C’est le feu.



Le natif de Memphis capte immédiatement l’audience avec ses tubes et ses pas de danse robotisés. Incontestablement, ce concert va être un spectacle hors norme. La star et ses danseurs se démènent tout le long de l’immense scène. Le dernier album « Man of the woods » est évidemment bien représenté avec notamment l’efficace « Filthy ». Moi qui aborde d'habitude les concerts en mode « contemplatif », ici ce n'est carrément pas à l’ordre du jour. Justin vient chercher le public et son énergie, qui le lui rend bien.


Les tubes s’enchaînent, parfois un peu vite. Tous les morceaux ne sont pas joués en entier mais parfois soudés les uns aux autres. Un peu comme au concert de Pharrel Williams à Werchter en 2015, le concert ressemble parfois à une compilation. Les musiciens sont bons, les orchestrations différentes des albums mais certaines transitions sont un peu pataudes.



Ceci étant dit, il faut reconnaître une chose. Justin Timberlake maîtrise son sujet. On sent qu'il fait ça depuis longtemps. Il tape dans les mains de son public, fait des selfies (comme lors du dernier Super Bowl). Il prend du plaisir et ça se voit. Et sa voix est sûre, à peine essoufflée par les nombreuses chorégraphies. Tout est pro et millimétré. Les jeux de lumières sont toujours justes. La scénographie est magnifique et les éclairages plutôt bien dosés.


Si visuellement c’est réussi et plutôt « sobre », le son général est loin d'être parfait. Parfois on a l’impression qu’il y a presque trop de musiciens (ou d’instruments plus exactement). Je ne sais pas qui est responsable (une balance bâclée ou l'acoustique défaillante du Centre Bell) mais c'est parfois confus.



L’ambiance retombe quelque peu quand Justin prend sa guitare et invite les milliers de spectateurs autour d’un feu de camp. L’occasion de faire retomber les décibels et de laisser ses choristes nous montrer l’étendue de leur talent. Quelques reprises (dont « Come together ») plus tard, Timberlake et sa troupe reprennent le bleu de chauffe pour un dernier tour de piste avec en dessert une dernière fournée de tubes. "Sexyback", "What goes around" et "Can’stop the feeling" pour terminer ce tourbillon sonore.



A la sortie du concert de deux heures, il n’y a finalement pas eu de surprise. Je m’attendais à peu près à ce genre de moment. Gros moyens. Un vrai showman talentueux pour mener le bateau. Un public conquis d’avance. Un rythme effréné. Parfois au détriment des chansons et des émotions. Pas désagréable. Mais pas inoubliable non plus.


60 vues1 commentaire

1 comentário


carokern
11 de abr. de 2018

Étant l'une des accompagnatrice je ne l'aurais pas si bien écrit mais je valide cette analyse 😉

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