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  • Photo du rédacteurBenjamin Bertrand

Joseph Arthur - 23 février 2020 - Montréal

Le "Maire du Lower East Side" est venu défendre son dernier album à grands coups de mélodies folk et de boucles acoustiques. Un dimanche soir dans les étoiles.



D'ordinaire, les fins de dimanches sont plates. Mais ce soir, nous avons rendez-vous avec Joseph Arthur. 25 ans de carrière et 18 albums. Des chiffres qui en disent long sur le natif d'Akron (comme un certain Lebron James) et sa volonté farouche de nous proposer un folk inspiré et gracieux.


La sortie de son premier album "Big City Secret" en 1996 sur le label de Peter Gabriel est salué par la critique et à juste titre. Il faudra d'ailleurs un jour se pencher sérieusement sur le pourquoi du comment du premier album qui est souvent un des meilleurs sinon le meilleur. Et ce dans beaucoup de discographies. C"est un fait. "Big City Secret" ne contient que des bonnes chansons. La voix grave de Joseph Arthur est inévitablement comparée à celles de Leonard Cohen et de Lou Reed. Des influences assumées mais qui ne suffisent pas a résumer Joseph Arthur. Jouant très souvent en solo, ses compositions s'en trouvent épurées. Son talent de mélodiste fait le reste. Il est aussi un des premiers à utiliser sur scène et en studio les "loopers", ces outils qui enregistrent et qui rejouent la musique en boucle. Un peu comme une superposition de couches de peinture.


Joseph Arthur interprète ''Daddy's on prozac'' sur le plateau de Nulle Part Ailleurs en 1997.


Peintre, Joseph Arthur l'est au sens propre et figuré. Il peint y compris pendant ses concerts au gré de son inspiration et parfois en plein milieu d'une chanson. Véritable touche à tout, il collabore aussi à de nombreux projets en parallèle de sa carrière solo. En 2010, il enregistre sous la bannière de FISTFUL OF MERCY avec Ben Harper et Dhani Harrison, le fils de George. On le croise aussi souvent avec les musiciens de PEARL JAM.


Son dernier album "Come Back World" est sans conteste un des meilleurs albums de 2019 et aussi un des meilleurs de Joseph Arthur. Avalanche de mélodies accrocheuses, production soignée et tellement dans l'air du temps. Cet album est déjà un classique du genre. Quand un disque ouvre avec des titres puissants comme "Come Back World" et "I'll be around", on sait qu'on en ressortira un peu différent. Les thèmes de prédilection restent les mêmes (amour, rupture, pardon, rupture etc) mais la source est inépuisable.


''Streetcar' extrait de son dernier album sorti en 2019.


La scène du Petit Campus est donc l'endroit parfait pour écouter Joseph Arthur. Et le New-Yorkais d'adoption ne faillit pas à sa réputation de performeur. Bien lancé par sa première partie Bud Rice (un nom qui sonne comme une bière bien fraîche et une voix à la Ray Lamontagne), Joseph Arthur pioche dans son immense répertoire pour nous enchanter 2 heures durant. Pas de titres du premier opus mais peu importe ce soir. Avec pas loin de 20 albums, il a même besoin d'une anti-sèche au dos d'une de ses toiles pour se rappeler les nombreux titres qu'il a répété pour cette tournée.


Visiblement très heureux de revenir à Montréal, il plaisante et réussit même à faire chanter au public un mantra (sorte de prière yogiste au sujet du pardon) pendant 3 bonnes minutes. Définitivement pas un dimanche soir comme les autres. L'audience est captive et le charisme du bonhomme saute à la face. Les chansons du dernier album sont magnifiées en live. L’intimité du lieu rajoute à la proximité. Un moment suspendu ponctué par son titre le plus connu "In the sun".



A l'instar des titres "Tomorrow today" ou "Biggest mistake", les chansons de Joseph Arthur oscillent entre la pop classique et le folk moderne. Légèrement en marge, jamais élitiste. Un vrai chanteur populaire au sens noble du terme. Vive le Roi Arthur!






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