Paru en 1991, Qui sème le vent récolte le tempo initiait le grand public au rap français. Après des années de conflit avec sa maison de disques, MC Solaar peut enfin proposer à la nouvelle génération son tout premier album. Et nous rappeler au passage que sa prose est toujours apte au combat.
Il y a un peu plus de 30 ans, le rap français fait ses premiers pas dans l'ombre de son cousin américain, avec des artistes pionniers tels que Suprême NTM ou IAM. En 1991, Mc Solaar - de son vrai nom Claude M'Barali - sort son premier album Qui sème le vent récolte le tempo. Du haut de ses 22 ans, il transforme ce coup d'essai en coup de maitre. Les titres "Caroline", "Bouge de là" ou encore "Victime de la mode" contribuent au succès auprès du public et des critiques. Une autre époque je vous dis.
Epaulé par le DJ Jimmy Jay, véritable architecte musical du projet, MC Solaar écrit sur le monde qui l'entoure, des dérives d'une société consumériste aux peines de cœur. Le rappeur est toujours juste, sans faute de gout ni vulgarité. Rarement l'expression poésie urbaine n'a eu autant de sens. Trente ans plus tard, la qualité des textes et une grande musicalité en font toujours un album classique. Toutes les forces de Qui sème le vent récolte le tempo nous sautent aux oreilles en 1991 comme en 2021.
Un mois après sa réédition dans les formats physiques et en streaming, l'album démarre donc une nouvelle vie, à en croire sa bonne position dans les classements de ventes. Un succès que devraient aussi connaitre les 2 albums suivants, Prose combat et Paradisiaque, également disponibles sur tous les supports dans les semaines à venir.
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