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  • Photo du rédacteurBenjamin Bertrand

The Smashing Pumpkins - 7 août 2018 - Montréal

Billy Corgan et sa troupe tente de nous charmer en jouant la carte nostalgique. Un simple déballage de catalogue ou une rétrospective pour continuer à avancer?



A l'annonce de cette tournée "Shiny and oh so bright tour 2018", deux informations importantes (que dis-je, cruciales) nous sont livrées. La première est que les Smashing Pumpkins vont jouer uniquement des titres extraits de leurs cinq premiers albums. Un retour aux sources totalement assumé par le groupe et son leader Billy Corgan en premier lieu. On va pouvoir se délecter des riffs accrocheurs et des tubes du groupe, qui avait un peu disparu de mes écrans radars à l'aube des années 2000.


La deuxième information est que cette tournée se fait sans la bassiste originale D'arcy Wretzky, qui n'a tout simplement pas été conviée par ses anciens collègues. Ce qui donne lieu à une passe d'armes entre elle et Corgan depuis plusieurs mois. Même s'il est vrai que D'Arcy ne fait plus vraiment de musique depuis belle lurette, cette histoire n'est finalement que le prolongement d'une longue série d'accrochages entre les différents membres du groupe. Entre histoires d'amour, ego en kevlar et partage du gâteau, les Citrouilles Écrasées n'ont cessé de s'embrouiller, se quitter et se rabibocher. Même si de nombreux amoureux du groupe version 90's (dont moi je l'avoue) sont déçus de ne pas voir D'Arcy derrière sa 4 cordes, on se fait une raison et on attend avec impatience le coup d'envoi des hostilités.



On ne le répétera jamais assez : il est vi-tal de soigner son entrée. Et c'est ce que fait le groupe avec la projection d'images rappelant les différentes pochettes de leurs albums ainsi que certains clips emblématiques. On retrouve le camion de glaces de "Today", les jumelles de SIAMESE DREAM ou encore le fameux Zero époque "Mellon Collie".


C'est ce moment que choisit le divin chauve pour apparaître seul avec sa guitare acoustique. William Patrick Corgan (Billy pour les intimes) fait bondir le Centre Bell avec les premiers accords de "Disarm". Il est impossible de mieux démarrer ce concert. La foule réagit, émue à l'entame de cette chanson belle à en crever. Le reste du groupe apparaît pour nous gratifier de morceaux beaucoup plus enlevés. Les premiers tubes des SP sont servis avec accompagnement et on en redemande. "Siva", "Rinoceros", "Cherub rock" bien sûr ou encore "Drown". Ce concert démarre plein pot. La voix de Corgan, malgré les années, est restée inimitable. Jimmy Chamberlin est toujours aussi écœurant derrière ses fûts. Et James Iha assure le service après-vente en adressant quelques mots en français entre certains morceaux. Bien vu James.



Le guitariste (fondateur du groupe avec Corgan, qu'il rencontra à Chicago en 1987) va même interpréter un de ses morceaux solo. Ce qui va coïncider avec un (long, très long) moment de creux dans cette soirée. Non pas que le talent de Iha soit en cause. Au contraire, ses albums solo sont des petits joyaux pop-folk, notamment LET IT COME DOWN paru en 1998 et qui vieillit très très bien. Non, c'est simplement que les Smashing Pumpkins s'embarquent dans une séquence émotion qui dure, qui dure.... Billy Corgan passe derrière le piano pour un long interlude. L'ambiance électrique redescend carrément. Même leur reprise de "Stairway to heaven" parait fadasse, c'est dire.


Le public en profite pour passer au stand et faire le plein. Ce que, en tant que spectateur de concert et amateur de musique, j'ai un peu (non en fait beaucoup) de mal à comprendre. Tu paies une place autour de 80 dollars pour aller 3 ou 4 fois au bar (sans exagérer, je suis même en dessous pour certains), faire lever la moitié de ta rangée à chaque aller-retour pour manquer une bonne partie du concert et revenir les bras chargés de tacos (fièrement arrachés pour le prix d'un resto étoilé au guide Michelin).... Vraiment? Mais anyway et vamos!



Après cette séquence émotion (et culinaire donc), les Citrouilles tentent de redémarrer le camion à grand coup de manivelle. Et ouf, ils y parviennent avec "Zero", "Ava adore" ou "Everlasting gaze". Comble du raffinement, ils se permettent de garder leurs meilleures cartes pour la fin. Le public se lève pour "Tonight tonight" et "1979". La scénographie accompagne parfaitement les montées de fièvre. Et "Bullet with butterfly wings" met tout le monde d'accord.


Malgré les 3 heures (et 15 minutes) de concert, on constate que le groupe n'a rien perdu de sa superbe. Et Corgan de son délire égocentrique. Les Smashing Pumpkins se sont déjà retrouvés en studio pour enregistrer 8 nouveaux titres. Sans D'Arcy donc. Mais avec l'envie de ne pas en rester là.



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