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  • Photo du rédacteurBenjamin Bertrand

Un Supergroupe est-il toujours super ?


La réunion de musiciens venus de groupes de grande renommée peut paraître excitante sur le papier. Mais ces équipes "All Star" sont-elles si fortes ? Et surtout ont-elles un avenir ?



Même si le terme semble assez récent, les premiers Supergroupes remontent à une bonne cinquantaine d'années. Et déjà on s'aperçoit qu'il y autant de groupes que de raisons différentes pour eux de se réunir. De la nécessité de remplacer un membre parti soudainement au délire entre potes, des constellations Rock N Roll apparaissent ici ou là. Parfois même dans une certaine confidentialité. Heureusement, PLAN B vous rafraîchit la mémoire.



Crosby, Stills and Nash est un des premiers, sinon le premier, Supergroupe. Formé en 1968, il est composé des américains David Crosby et Stephen Stills et du britannique Graham Nash, avant l'arrivée du canadien Neil Young, qui constitue à certaines occasions le quatrième membre du gang qui se fait appeler alors Crosby, Stills, Nash and Young (CSNY pour les intimes). Groupe incontournable de son époque, il s'illustre musicalement par la complexité de ses harmonies vocales et politiquement par son engagement auprès des mouvements contestataires de l'époque. Actif en studio jusqu'en 1999, CSNY a continué, malgré les luttes d’ego, à se produire sur scène jusqu'en 2015.


Toujours en 1968, 4 p'tits gars vont se retrouver dans une émission télé pour jouer un titre. Un seule chanson. C'est aussi ça les supergroupes. Un délire entre amis, un "one shot" et pis c'est tout. A l'occasion de l'émission "Rollin Stones Rock N Roll Circus", John Lennon interprète "Yer blues" accompagné à la guitare d'Eric Clapton (qui vient tout juste de quitter Cream) et de Keith Richards (qui se demande déjà pourquoi il ne quitte pas les Stones). Mitch Mitchell, batteur de Jimi Hendrix, complète la galerie. Au final, le show ne sera jamais diffusé à cause de la mauvaise ambiance au sein des Rolling Stones qui transparaît un peu trop à l'écran.



Dans les années 70, John Lennon et Eric Clapton vont multiplier les projets parallèles pour finir par se retrouver au sein du Plastic Ono Band, formation expérimentale, qui verra passer en son sein bon nombre d'artistes comme Ringo Starr ou Keith Moon pour les plus connus. De Dereck and the Dominos à Bad Company, la décennie va enfanter beaucoup de supergroupes à tendance blues rock.


Quand on imagine la réunion de monstres sacrés du Rock, on pense à des managers passant des tas de coups de fils, des négociations interminables entre maisons de disques... Et parfois c'est beaucoup plus simple. En 1986, George Harrison demande à son copain Bob Dylan d'utiliser son studio pour enregistrer le titre "Handle with Care". Il amène Roy Orbison et Jeff Lynne, avec qui il déjeunait ce jour-là. Dylan et Tom Petty (qui n'était pas censé faire partie du groupe mais Harrison, ayant oublié sa guitare chez lui, l'invita à les rejoindre en allant récupérer celle-ci), se greffent à la séance, qui tourne à la fête. Et c'est ainsi que naissent les Traveling Wilburys. Une histoire vite écourtée par le décès de Roy Orbison en 1988 mais qui laisse 2 albums en 2 ans d'existence.



Les années 90, bien qu'étant la décennie du Grunge et de la Brit Pop, consacrent plusieurs supergroupes à tendance métal avec un net penchant pour les murs d'amplis XXL et les distorsions à 11 sur une échelle de 1 à 10. Infectious Groove (regroupant des membres de Suicidal Tendencies et Jane's Addiction) et A Perfect Circle (composé de musiciens des Smashing Pumpkins et de Tool entre autre) vont donner un sérieux coup de jeune au heavy metal en arpentant notamment toutes les scènes ou presque des festivals d'été de la décennie. Comme une sorte de cahier de vacances musical option mur du son.


Mais c'est en 2001 que le concept de Supergroupe va prendre tout son sens, selon moi, avec la naissance d'un des plus alléchants et prolifiques spécimen, j'ai nommé Audioslave. Prenez Chris Cornell, la voix de Soundgarden et les musiciens de Rage Against The Machine et vous obtenez un alliage solide entre la force brute et le lyrisme désenchanté. Les 3 albums du groupe ont rapidement imposé un style propre et ont connu un vrai succès populaire.



Les supergroupes se bousculent au portillon à cette époque. Comme votre serviteur, vous aimez les Guns and Roses mais pas Axl Rose ? Alors écoutez Velvet Revolver avec le regretté Scott Weiland derrière le micro. Vous pensez que c'est impossible d'écouter un groupe composé à la fois d'un membre de Led Zepellin et d'un membre de Nirvana ? Et bien si c'est possible avec Them Crooked Vultures starring John Paul Jones et Dave Grohl.


Même les français mutualisent leurs forces sous la bannière Rock. Un groupe réussit même l'exploit de devenir un de mes groupes fétiches alors que je ne goûte pas particulièrement les formations d'origine. Il est un Supergroupe passé complètement sous les radars et qui pourtant a sorti un disque supersonique ( "The Peaceful Riot" en 2008, suivi du moins éclatant mais très écoutable tout de même "Unicorn" en 2011). Empyr réunit Benoit Poher et Florian Dubos de Kyo, Frédéric Duquesne de Watcha, Benoit Julliard de Pleymo et Jocelyn Moze de Vegastar. Et cet assemblage de potes donne des titres fortement influencés par Deftones ou Korn, avec juste ce qu'il faut de pop et de guitares saturées.



Empyr dessine presque le portait robot du Supergroupe : des musiciens aux influences variées, une certaine insouciance créatrice due au coté éphémère du groupe pour un résultat plein de surprise. On en sort presque même frustré tant certaines formations semblent prometteuses. Mais c'est le lot de ces projets parallèles qui sont souvent des récréations dans des carrières déjà tracées.




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